La semaine dernière, j'ai repris mon sac à dos et j'ai parcouru, avec une copine cette fois, une bonne centaine de kilomètres dans le Cantal entre Massiac et Vic-sur-Cère. Le dénivelé était costaud (de 500 à 1700 m.) mais les chemins plus confortables que l'an dernier.
Au-dessus des pentes raides et un peu trop sombres de la vallée de l'Alagnon que nous avons gravies presque chaque jour, s'étalaient enfin des prairies rases, hérissées de quelques arbres rares, sorbiers et genévriers surtout.
J'ai été transpercée de peur par les troupeaux denses de Salers aux longues cornes inquiétantes qu'il a fallu traverser et frôler souvent. Franchement, je les préfère dans l'assiette que sur le plateau ! Mais à la longue, après trois ou quatre rencontres tendues…., j'ai enfin réussi à me calmer un peu et à apprécier le décor.
Oudolf a dû le parcourir en long et en large, tant il ressemble à ses jardins d'automne : des genêts, des bruyères et des myrtilles agitées de molines et, plus de haut, de fétuques fauves, roussies de soif et de soleil, barrées des tiges sombres des verâtres et gentianes fanées. Il faut bien l'admettre, ces maudites vaches ont un pelage brun roux en parfaite correspondance avec la végétation.
Et çà et là, quand on s'y attend le moins, jamais en grandes colonies, mais cachées entre deux touffes ,avec la grâce de celles qui se veulent rares, nous avons croisé d'incroyables fleurs : des Dianthus graniticus et D. monspessulanus qui ne poussent pratiquement que là, des Parnassia palustris, des Aconitum napellus, des Gentianella campestris, ….
Et aussi des Alchemilla, des Euphrasia, des Viola (tricolor ou lutea ?) auxquelles je ne parviens pas à attribuer un petit nom avec certitude.
Grâce à la fabuleuse base de données "Chloris" qui recense les pantes du massif central commune par commune, je pense avoir eu affaire à des Alchemilla xanthochlora, des Viola lutea et des Euphrasia officinalis.
Toute confirmation est bienvenue.
Merci.
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