J'en avais un très mauvais souvenir!
Dans ma jeunesse, je les jugeais raides, lourds, criards, alignés dans le potager ou outrageusement coincés dans un vase. Je les ai donc complètement rayés de mon univers, comme beaucoup de jardiniers de mon âge.
Mais de rencontres en découvertes, très lentement voire insidieusement, mon regard a évolué. Cette conversion douce a commencé à Great Dixter et à Loseley Park. Dans les prés de l'un et les massifs de l'autre, poussait un petit glaïeul pourpre et délicat, le Gladiolus communis ssp. byzantinus.
"Ah bon, les glaïeuls ne sont pas tous raidasses et lourdingues ?"
Puis j'ai croisé et planté le Gladiolus papillo au feuillage étroit, bleu acier et à la hampe florale pendante et courte. Pas besoin de le rentrer, il se débrouille très bien tout seul et se multiplie par stolons. Le type est blanc taché de vieux rose, mais le cultivar 'Ruby' est rouge sombre et d'une élégance totale.
"Ça alors, il ya même des glaïeuls qui ont de la classe!"
Enhardie, j'ai installé au potager, dans une tentative de "very hot border", des petits glaïeuls 'Mirella', nains, légers, mais écarlates.
"Pas mal les glaïeuls, finalement! Surtout les petits et les simples".
Puis cet été, j'ai croisé à Perch Hill, chez Sarah Raven, des glaïeuls, hauts, costauds, colorés, et alignés, comme dans mon enfance.
"J'aime ou j'aime pas ? J'hésite!"
Pour cause de randonnée et de vacances prolongées je ne pourrai répondre à vos commentaires pendant une bonne dizaine de jours!
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