Début juin, j'étais à Bonython avec un groupe d'amis. Dès ils ont vu la chose, ils se sont esclaffés: "Voilà un truc pour Sophie, un truc pour son blog".
Ils me connaissent bien côté jardin, si bien que, même avertie par leurs rires, je ne peux résister. J'ai déjà abordé le sujet maintes fois, mais à chaque surprise de ce genre, il faut que j'en parle.
Devant la maison, grise comme une tombe, il y avait un cercle d'eau noire. De discrètes terrasses creusées en légère déclive dans l'herbe fleurie cernaient le puits sombre.
A la surface luisait le reflet du bâtiment, son austère géométrie adoucie par l'arrondi et le flou léger. Par réflexe on tourne autour. Et le fantastique se met en marche. Au fur et à mesure de la progression le cercle s'allonge et s'allonge encore.
Alors on s'arrête net! Que se passe-t-il ? Cercle ou ellipse ? On revient sur ses pas. C'est bien un cercle. On repart et à nouveau la béance noire s'étire. Non, c'est une ellipse. Cette fois on poursuit jusqu'à l'opposé où elle redevient cercle.
Scientifiquement parlant, à pas comptés, il s'agit d'une ellipse, mais ainsi posée, avec un brin de recul , proche de celui qu'impose la vue depuis la maison, elle est perçue comme cercle.
Une fois de plus, notre œil nous joue des tours et la perspective s'en amuse!
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