Côté massif, il y a du nouveau dans l'air. Dans quelques jardins visités récemment, j'ai vu des vivaces agencées autrement. Il ne s'agit pas d'une révolution, ni même d'un changement de cap, mais de l'exploration nouvelle d'un mouvement existant.
Nouveau style
Piet Oudolf a développé un style naturel inspiré des prairies, où les graminées jouent à jeu égal avec les vivaces, où les unes et les autres, plantées en masses, rivalisent de formes et de silhouettes.
style oudolfien à Jacobstuin (Jaap de Vries)
Dans les massifs où j'ai relevé une étincelle de modernité, l'esprit reste tout à fait le même: celui de la steppe avec ses herbes et ses fleurs, le modelé des secondes se détachant sur les premières.
Mais les volumes et les motifs dessinés sont différents. Plus de grandes masses ni de grosses touffes mais quelques variétés seulement, chacune plantée en bouquet étroit, voire un pied à la fois, et répétée jusqu'à l'horizon en une alternance infinie avec les autres.
Nouveau style
Il s'agit d'imiter mieux encore le dessin d'une prairie herbeuse où le mélange des plantes sauvages est aléatoire et répété. Ces récurrences ne créent pas de blocs qui contrastent et s'entrechoquent comme le ferait P. Oudolf, mais, tel un leitmotiv, elles imprègnent les plantations d'un rythme envoûtant.
J'aime beaucoup, mais je crains la difficulté d'entretien, le temps passé à contenir, diviser, séparer...
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