Les saules blancs sont beaucoup trop grands et puissants pour la plupart de nos jardins. Pour le mien aussi. Pourtant, j'en ai deux derrière le potager, deux Salix alba var. vitellina.
Je les taille tous les hivers au ras du moignon qui se forme au sommet du tronc, soit en têtard. Un peu pour les garder petits, mais surtout parce qu'ils sont à eux deux, ma réserve personnelle et renouvelable de tuteurs.
A la saison suivante, ils émettent un balai de jeunes tiges blondes coupées à leur tour en fin d'année et conservées avec soin.
J'en fait des béquilles pour les digitales et les fèves. Je les dresse entre les pois de senteur ou mangetout. Je les tresse aussi en plessis qui protègent les bordures.
Parfois, je saute une année de taille pour récolter de plus grosses perches auxquelles s'accrochent les haricots et les cucurbitacées. J'ai même façonné une cabane pour mes petites-filles.
J'aime leur forme souple et irrégulière qui redresse les plantes sans raideur. Et leur écorce dorée, un brin lustrée, met de la vitalité au potager, surtout au printemps quand il est encore bien nu.
Mais attention! Les rameaux prennent racine à la vitesse de l'éclair. Il faut tous les arracher à l'automne pour éviter la naissance d'une saulaie! Mais je garde quelques années la cabane qui se couvre rapidement d'une couverture verte que j'ajuste à la cisaille en été.
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