Entre les grands massifs bleus et le jardin jaune, il y a une zone que j'ai voulue franche: avec peu de lumière et rien que du vert .
Des haies d'ifs la séparent plus ou moins bien des deux espaces colorés. Son gazon très moussu dessine un petit cercle régulier au coeur d'arbustes sombres flanqués d'un bouquet de bouleaux. Le tondeur n'a paraît-il pas le choix. Il ne peut que tourner sempiternellement de l'extérieur vers l'intérieur. Avec le temps les roues de la machine ont tracé des sillons boueux pas très jolis!
A force de lamentations entrecoupés de vaines négociations, j'ai essayé de positiver. N'y aurait-il pas moyen de transformer cette trace sombre et moche en motif décoratif ? Et c'est comme ça que j'ai pensé aux briques. J'ai posé sur la tranche, à fleur de terre, un serpent de briques au déroulé souple, invitant à la promenade.
En toute humilité, je suis assez contente du résultat. Ce recoin de jardin, jadis peu regardé, est devenu tout coup animé et intéressant pour les visiteurs. Et pour mes petites-filles aussi. A chaque passage, il leur faut absolument, bras à l'horizontale et sur la pointe des pieds, tourner au rythme du trait comme sur un fil suspendu.
Mais il manquait encore quelque chose que je ne parvenais pas à formuler. J'ai trouvé la réponse chez Mien Ruys.
Au détour d'un massif, un éventail de pavements, posés en ruban dans le gazon, y suggère un itinéraire, sans toutefois contraindre. C'était exactement ce qu'il manquait à ma spirale. Elle restait là, isolée dans le cercle, sans lien avec l'extérieur, sans appel au détour.
Projet maladroitement dessiné....
Hier, avec quelques briques de plus, je lui ai ajouté trois franges qui se faufilent à peine vers le jardin bleu. Le terrain fraîchement remué est encore bien peu évocateur du résultat. Mais la mousse va combler le vides, la pluie caler les briques et au printemps, on jugera du résultat. Rien n'est scellé, le tracé peut être facilement rectifié!
Les commentaires récents