Il a fallu du temps pour que je m'y mette! Je mulchais les massifs fleuris depuis toujours, mais pas le potager! Je craignais que cela fasse "désordre".
Puis il y a eu l'évidence. Après des années de culture, la terre s'est épuisée: les poireaux sont devenus vermoulus, les choux faméliques et las salades maigrichonnes.
J'ai lu, beaucoup discuté et fini par admettre. Depuis 3 ans maintenant le sol de notre potager est en permanence couvert: de tontes, d'épluchures, de BRF et de compost. Et la vigueur potagère est revenue.
Entretemps mon regard a changé aussi. Quand au cours de mes visites jardinières, je découvre un potager léché, au sol nu, il me paraît mort et me fait pitié! Comment, avec un régime si maigre, peut-il produire quelque chose ?
Mais attention, le mulch tout bénéfique qu'il soit, a ses limites ! Cela fait deux printemps que je commets la même erreur! Pour gagner du temps, j'ai couvert le potager dès la mi-février, dès les premiers semis de pois, fèves et épinards! Mais j'ai oublié les oiseaux!!
Six grands carrés potagers, jonchés de débris végétaux sont pour eux l'équivalent d'une crique grecque ou d'une piscine ensoleillée. Ils pataugent, se chamaillent, se roulent et se vautrent, gratouillent et picorent comme des fous. Quand j'arrive, mes pas bruyants sifflent la fin temporaire de la récré. Mais cachés, dans la haie ils guettent mon départ pour replonger aussitôt!
Les jeunes légumes survivent mal à un tel remue-ménage. Ils se retrouvent pour moitié, racines en l'air, éparpillés aux quatre coins du terrain de jeu. Et je suis obligée de les couvrir de grillages épars pour les protéger.
Promis, juré, l'an prochain j'attendrai la levée et l'enracinement net des plantules, soit mi-avril ou début mai, pour couvrir le sol entre les rangs. Il est d'ailleurs bien rare que la sécheresse sévisse déjà et que les mauvaises herbes s'épanouissent avant cette date!
Et vous, comment faites- vous ?
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