Le rose vif n'est pas ma couleur préférée. Je l'associe trop à une poupée sexy et vulgaire avec laquelle j'ai fort peu joué.
A Kettle Hill dans le Norfolk, un jardin est dédié à cette couleur. Dans une enceinte carrée, il s'organise en cercles concentriques. Au centre, un repos à colombes et des Nepeta. Après un anneau de gazon, des lavandes et des rosiers-tiges dessinent le deuxième cercle. Au-delà, à nouveau du gazon et, derrière, des digitales, du rose et des rosiers à foison arrondissent les murs.
Curieusement, je me suis sentie très bien dans ce décor sucré qui me ressemble si peu.
Serait-ce grâce à la progression des styles plantations ? Au centre l'unité, le précis et le soigné, à la périphérie, l'excès et la folie.
Où est-ce grâce à l'équilibre des proportions ? Les larges bandes de gazon vertes aèrent et évitent l'effet "rubans et bonbonnières".
A moins que ce soient les notes bleutées et quelques feuillages gris qui font glisser le rose vers le mauve et l'éloignent d'un saumoné écœurant ?
Toutes ces astuces contribuent sûrement à une harmonie qui m'a surprise et séduite.
Moralité: ne jamais rien condamner au jardin, couleurs, fleurs ou styles. Tout est une question de rythme, de proportion et d'équilibre, soit de talent.
Actus:
- Ce 11 décembre, Les Victoires du Paysage (4è éd.) ont couronné 31 lauréats. Je suis ravie que la ville de Valenciennes et le cabinet Binon aient reçu un trophée d'or pour le travail accompli autour de l'avenue Pompidou.
En septembre dernier, je m'y étais promenée et n'avais pu m'empêcher de vous parler du massif rouge, inventif et superbe.
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