L'univers des conifères m'est obscur. Dans les cônes et les aiguilles, je patauge. L'an dernier, je suis sortie de l'ornière: j'ai appris à reconnaître les Pinus. Et il y a quinze jours, j'ai franchi d'un coup une haute marche. Je me dépêche de tout consigner tant je crains que la leçon ne s'envole déjà.
Je sais, pour l'instant en tous cas, que dans la famille Pinaceae, tout le monde a des aiguilles et des cônes. Ce qui n'est pas le cas de tous les conifères. Les Cryptomeria, par exemple, ont des feuilles en écailles et les Taxus des graines entourées d'une arille .
Parmi les Pinaceae, en plus des Pinus bien sûr, il y a les Abies (sapins) et les Picea (épiceas). Les Pinus ont les aiguilles rassemblées en faisceaux insérés dans une gaine commune. Tandis que celles des Abies et Picea se repartissent tout le long du rameau. Comment les distinguer alors ?
Il y a deux moyens infaillibles.
Chez les Picea, les cônes sont pendants mais ascendants chez les Abies.
En légende, il faut lire bien sûr Picea spinulosa...
Et faute de cônes, il suffit de détacher une aiguille.
Si elle emporte avec elle un fragment d'écorce, la présence d'un petit renflement à la base de la feuille, le pulvinus, en est la cause. Il signe l'identité d'un Picea. Les branches dénudées se couvrent de petits saillies typiques. Les aiguilles des Abies se détachent, elles, avec netteté laissant juste une cicatrice circulaire sur la branche. Simple comme bonjour, non ?
J'ai appris tout cela en me promenant avec la Société belge de Dendrologie dans le Pinetum Anthoine.
La collection de conifère y est unique et, pour une fois, c'est tout près de chez moi!
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