Cette fin d'été, je me suis promenée dans deux jardins naturalistes, soit deux jardins oudolfiens, tous deux plantés de graminées et de plantes de prairies comme le veut le style, mais bien différents. Le premier, celui de Jaap de Vries, est de taille modérée (40 à 50 ares ?), conçu comme un pré fleuri et parcouru d'allées sinueuses. Le second, celui de Madelien Van Hasselt, est plus grand (1 ha ?) et bâti sur un schéma très géométrique.
Mais pour une fois, ce n'est pas le plan et la structure qui m'intéressent, mais le travail, celui nécessaire à l'entretien, les heures passées courbées en deux à désherber et à sarcler. J'ai posé la question à chacun d'eux.
J. De Vries, aujourd'hui retraité, y passe en moyenne deux heures par jour. C'est son rythme de croisière estival, mais en mars, il en fait beaucoup plus. Il rase tout à la débroussailleuse, divise, déplace et sème.
M. Van Hasselt est paysagiste à temps plein. Ne lui restent que les soirées et les week-ends, quand ils ne sont pas accaparés par d'autres tracasseries et qu'elle n'est pas trop fatiguée, pour jardiner. Le samedi matin, deux "jongens" viennent l'aider.
A entendre ces réponses, je dois dire que je me suis sentie mal. Le jardin que j'essaye d'entretenir a á peu près les mêmes dimensions que celui de J. de Vries. Mais la comparaison s'arrête là bien sûr: j'y travaille trois fois plus et le résultat est médiocre.
Pour me défendre un tout petit peu, je n'ai que le potager comme argument. Les légumes aiment qu'on s'en occupe beaucoup et régulièrement. J'y consacre environ un cinquième de mon temps et J. De Vries n'en a pas ou si peu.
Sans parler du résultat, comment expliquer ma surcharge de travail ? Suis-je molle du biceps et lente à la besogne ? Suis-je trop méticuleuse ? Ou mal organisée ? A part la deuxième, j'accepte ces hypothèses. Mais il y en a une quatrième qui a son importance. Ce style de plantations supporte un certain laisser-aller. Non, le mot ne me convient pas, il est péjoratif. Je lui préfère "souplesse". Oui, c'est ça. Les jardins oudolfiens peuvent être entretenus avec souplesse, plus proches de la nature dont ils s'inspirent.
Qu'en pensez-vous ? A quel rythme pratiquez-vous le jardinage et quel votre seuil de tolérance à la souplesse d'entretien ?
NB: J'ai oublié de signaler mon absence la semaine dernière. Toutes mes excuses aux commentaires demeurés sans réponse jusqu'au aujourd'hui!
Les commentaires récents