Dès l'entrée, ce mur m'a tapé dans l'oeil.
N'importe quel jardiner malhabile comme moi l'aurait couvert de tente-six choses différentes et transformé en étalage de plantes de rocaille. Mais là, rien que des lavandes, des romarins rampants, des Sedum 'Iceberg' et de la vergerette (Erigeron karvisnkianus). Rien que du blanc vaporeux et du gris bleuté qui animaient un mur taciturne. Loin de la dispersion d'un débutant qui veut tout mettre, la sûreté du choix annonçait du grand art....
Un peu plus bas, Hansjörg Haas nous a accueilli en allemand. C'est normal, nous étions en Allemagne. Heureusement l'une d'entre nous a fait l'interprète. Nous avons bavardé un peu. Nous avons traversé le potager. Et de l'autre côté de la serre, ce fut le coup de foudre.
Nous sommes arrivés sur une petite cour engravillonnée et circulaire. Sur l'un de ses flancs, murets, terrasses et barrières se superposaient, dissimulaient l'allée et s'adossaient au mur qui devenait l'arrière-plan du décor.
La base végétale et chromatique restait la même, mais se complétait d'Anaphalis triplinervis, d'Echinacea et d'Echinops, de Linaria purpurea et Centranthus ruber 'Albus'. Quelques arbustes et des lanternes blanches mettaient un peu d'ordre. Le spectacle était devenu complet, doux, tendre et lumineux. J'ai adoré!
NB:
- H. Haas a publié plusieurs livres en allemand. Sur la toile j'en ai déniché un traduit en français et d'occasion: H. Haas, La taille des arbres, arbustes, rosiers et massifs, éd. Solar. Je l'attends avec impatience.
- En préparant ce billet je suis tombée sur ce feuillet magnifique sur les plantes des trottoirs, murs et toitures à Toulouse.
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