Derrière la rayure des chaumes, on aperçoit un massif aux couleurs vives. De plus près, les soupçons se confirment, ce sont des dahlias plantés en masse dans un parterre rectangulaire tout droit sorti des années '50.
Il faut oser! Il y a 20 ans, plus personne ne voulait entendre parler de cette plante. Les jardiniers de ma génération ont eu les yeux écrabouillés jusqu'à la nausée par ces fleurs-hérissons grandes comme des roues de brouette et lessivées par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.
L'excès répond à l'excès. Après le gigantisme chamarré, ce fut le silence total. Plus un seul dahlia n'était autorisé dans un jardin convenable. Il a fallu 10 ans de réclusion et de nouvelles variétés plus fréquentables, adaptées au goût du jour pour que s'amorce la réhabilitation, tel le célèbre 'Bishop of Llandhaf', rouge franc et sobre de forme.
Dans les jardins de Mien Ruys, en les groupant toutes couleurs confondues dans un grand massif longiligne, un pas de plus a été franchi. En examinant les choses de près, on s'aperçoit vite que l'effet apprécié ne doit rien au hasard. La palette des couleurs est limitée à l'orange et au rouge, rythmés par quelques touches de magenta. Les sujets ne sont pas isolés, placés les uns à côté des autres au hasard, mais plantés par 3 en variant et répétant les hauteurs, couleurs et formes. Régulièrement, des armoises et du fenouil tempèrent le feu des couleurs.
J'ai été conquise. Qu'en pensez-vous ?
Sur ces images estivales, Je vous souhaite un Joyeux Noël et une heureuse fin d'année. Merci pour votre fidélité et vos commentaires qui m'apportent tant!
Pour toutes sortes de raisons que vous imaginerez facilement, je ne pourrai répondre à vos commentaires avant début janvier 2014.
Actus:
Les 4ès "Victoires du Paysage" sont en route. Le concours récompense les professionnels du paysage. Les inscriptions en ligne sont ouvertes à partir du 15 janvier. |
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