Depuis toujours j'aime les chardons.
Beaucoup de jardiniers et la loi leur font une guerre que je ne comprends pas très bien. Nous sommes censés en "empêcher par tous les moyens la floraison ainsi que le développement et la dissémination des semences". Très sincèrement, m'imaginez-vous couper sans cesse les tiges florales de ceux qui viennent se balader dans notre prairie alors que tout le monde se fiche des chiendents, graterons et herbes aux goutteux qui s'étendent en toute impunité dans les massifs ? Le cirse des champs (Cirsium arvense) est pourtant fort joli, portant haut ses capitules rose pourpré. Et poli, il ne s'installe jamais parmi les vivaces sans autorisation!
Il y a si longtemps que je ne me rappelle plus ni quand ni où, j'ai même osé en acheter un, le Cirsium rivulare 'Atropurpureum'. J'ai tout de suite compris que j'avais affaire avec un chardon de grande classe, un aristo-chardon! Grand (1.8m ), mince et élancé, il porte des fleurs pourpres sur des tiges grêles en fin de printemps. Avec quelques feuillages pourpres, un papaver 'Patty's Plum' et des foisons de geraniums bleus aux pieds, le massif de juin est devenu d'un seul coup très chic grâce à lui.
Côté entretien, il m'a fallu un peu de temps pour comprendre ce que pourtant son nom exprime clairement. Dans mon esprit étroit, chardon voulait dire sol sec. Mais pour celui-ci pas du tout! Il préfère le frais, ou à défaut, la mi-ombre. Placé bien à l'arrière d'un massif, l'ombre des vivaces voisines lui suffit. Et surtout, ne pas oublier de le diviser régulièrement, presque chaque printemps. Moyennant ces deux consignes, il vous le rendra au centuple.
J'a essayé les semis, mais sans aucun résultat. Mais j'espère qu'un lecteur averti pourra m'enseigner la méthode à adopter!
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