C'est un arbre trop méconnu. Méconnu des jardiniers, méconnu des pépiniéristes et oublié par les bouquins. C'est vrai, il n'a pas la majesté d'un gros arbre qui impose sa carrure ancestrale à toute la clairière.
Non, il a plutôt la silhouette gracile et légère. A peine sorti de terre, le tronc se ramifie en branches qui se tendent et s'évasent doucement vers le ciel. Sous le feuillage, fin et épars, la ramure sombre et nette reste apparente et lui dessine un profil racé, nerveux et élégant.
En s'approchant un peu, l'éclat soyeux de son écorce acajou accroche tout de suite le regard. Rouge profond ou brun cuivré selon la lumière, lisse, s'effeuillant en lambeaux translucides, elle est rayée de lenticelles crème et veloutées.
Au début du printemps, elle se pare de petites fleurs roses nacrées, qui, en fin d'été, se muent en drupes rouges, menues et scintillantes.
J'en ai planté quatre, en rangs deux par deux, au début et de chaque côté d ela pergola. Je tenais absolument à les placer près des yeux et des mains pour pouvoir les caresser régulièrement. J'aime aussi que la promenade, sous la lumière tamisée de la pergola qui débouche sur l'éclat dégagé de la prairie, commence à mi-ombre, sous leur douceur.
PS:
- Dieu sait pourquoi, ces arbres se trouvent très difficilement. J'en vu récemment chez les Frères Hennebelle.
- j'ai mis en ligne un petit memento à propos des Helenium.
Les commentaires récents