Sur un cinquième environ du terrain, je suis interdite de jardinage par la communauté familiale. Mes pulsions horticoles s'en trouvent bridées, mais ma raison me convainc qu'enfants jadis, et petits-enfants aujourd'hui, ont aussi le droit de jouer au jardin.
Du fruits d'âpres négociations naquit ce que j'appelle pompeusement une prairie, c'est-à-dire un vaste gazon zébré par le va-et-vient monotone de la tondeuse d'Olivier. J'ai eu le droit de le cerner d'herbes hautes et d'arbustes pour stopper les ballons fougueux. En catimini, il faut bien que mes frustrations s'évacuent, j'y sème des graines récoltées dans la nature avec plus ou moins de succès.
Reste qu'en l'absence d'enfants, c'est-à-dire les lundis, mardis, jeudis et vendredis après 16 heures et les mercredis matins, je trouve ce coin bien vide, voire inanimé. Si je ne peux y planter, peut-être pourrais-je y poser ?
Voilà comment m'est venue l'idée d'un banc. D'ailleurs, ne faut-il pas s'assoir pour surveiller les galipettes des plus petits ? Devant ces arguments de douairière, le conseil familial s'est incliné. A ma charge de trouver le banc parfait.
La plupart des modèles diffusés en jardinerie ou ailleurs sont tantôt moches, tantôt fragiles ou trop classieux. Je suis un peu saturée par les bancs en teck, à la Lutyens ou non, dont la majesté est en total désaccord avec la sauvagerie des lieux.
Les matériaux de récupération m'attirent toujours et j'ai croisé au cours de mes pérégrinations jardinières des réalisations fort intéressantes. Malheureusement, je ne suis pas douée pour le bricolage et Olivier non plus.
J'aime aussi les fameux sièges Adirondacks d'inspiration nord-américaine. Rustiques et costauds, ils habilleraient fort à propos la prairie. A la recherche d'un fournisseur, je suis tombée sur une variante d'origine canadienne, plus campagnarde et moins vue. Elle me parait parfaite.
Photo prêtée par Almateon, équipement de jardin haut de gamme.
Mais mes rêveries ou divagations, c'est selon, n'en sont pas restées là. Il y a peu, une amie me montrait une photo de ses fauteuils de jardin peints en rouge.
Photo prêtée par L.C.
Rouge, exactement la couleur qu'il faut à ma prairie! Je vois les miens rouge sang, grenat ou lie-de-vin soigneusement délavés par les intempéries et le soleil tonitruant des après-midi d'été.....
Comment vais-je convaincre mon entourage ? J'entends déjà leur réponse sage: "Commence par les acheter et regardons-les vieillir un peu.... ". Qu'en pensez-vous ?
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