L'an dernier, comme je vous l'ai expliqué ici, j'ai adopté au potager la méthode de G. Francq qui se résume grossièrement en 4 points:
- ne jamais laisser le sol nu, donc paillage, cultures successives et engrais vert.
- rotation en 4 ans.
- associations de légumes favorables dans le rang et dans les rangs voisins.
- semis d'épinards, laissés sur place à maturité, entre chaque rang en guise de paillage et d'amendement.
Après une saison complète, voici mes impressions.
- Le paillis.
- J'ai employé tour à tour des feuilles mortes, du BRF et tout ce qui me tombait sous la main: ordures ménagères, coupes de vivaces, fleurs fanées, fanes de légumes, etc ....
- La décomposition est rapide, des épinards surtout. Il faut "recharger" sans cesse. Mes stocks n'étaient pas suffisants, j'ai eu bien du mal à maintenir l'épaisseur nécessaire.
- Mais côté qualité, c'est le BRF que je préfère. Il est beau et bon. Après lui, la texture du sol devient délicieuse et esthétiquement parlant, il est parfait.
- Les feuilles mortes sont idéales à l'automne. Au printemps, il suffit de les écarter pour les premiers semis.
- Le travail.
- Au premier printemps, la mise en place des rangs et les interminables semis d'épinards prennent beaucoup de temps.
- Plus tard, les paillages n'éliminent pas toutes les adventices. Futées en diable, elles ont l'art de se venger en se glissant malicieusement dans le rang, entre les jeunes bettes et le persil, bien plus qu'en culture classique.
- Mais au printemps suivant, c'est la récompense. Le sol est "propre". Aucun bêchage n'est nécessaire. Reste la corvée des semis d'épinards. La grainetière du coin, ébahie par les quantités achetées, se demande encore comment je nourris ma tribu.
- Le rendement.
- Après un bon démarrage, les oignons et les échalotes ont pourri. La faute au printemps pluvieux? Au paillage? Ou au deux ?
- Les salades, sans le fumier de vache habituel, ont été minables. J'ai du en acheter beaucoup. Ma fierté jardinière s'en est trouvée profondément vexée.
- La succession fèves / choux brocolis et choux de Bruxelles a performé. Pourtant, au moment de repiquer les bébés choux, les fèves étaient en pleine fructification. J'ai dû leur écarter les guiboles, en sacrifier l'une ou l'autre, pour y glisser les jeunes choux très mal à l'aise. Mais à la fin de l'été, ils se sont révélés resplendissants.
A gauche, une photo du 21 mars 2012, à droite du 22 mars 2013.... Gardons le moral....!!
Conclusion: je poursuis l'expérience cette année, mais que G. Franck soit d'accord ou pas, mes salades recevront du fumier.
Je vous conseille vivement la lecture de C. Bureaux, Les bonnes associations de plantes, éd. Ulmer, Paris 2011.... Cet ouvrage bref a le mérite d'être systématique et très clair à propos des paillages, des engrais verts et associations.
J'attends avec impatience l'avis de Martine du Journal d'en Galinou. Nous nous étions promis de comparer nos expériences.
Je ne pourrai répondre à vos commentaires avant Pâques pour cause de vacances!
Actus:
- J'ai enfin pris le temps de configurer convenablement l'onglet "s'abonner" qui permet aux lecteurs d'être avertis par mail des nouveaux billets.
- la revue "Plus" à laquelle j'ai modestement collaboré, est parue en France sous le titre "Les Carnets Notre Temps" (avril-mai 2013). La couverture est différente, mais à l'intérieur tout est identique à la version belge.
- "Jardin-Jardiniers" vient de mettre en ligne un joli reportage sur le Vastérival.
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