Pieds dans les starting blocks ? Le coup de sifflet de départ est donné. Partez!
Ca y est le vrai printemps est là, celui que tout le monde attendait: le jardin, les jonquilles, les primevères, les fauvettes, les chats et même les non jardiniers.
Mais à regarder la végétation reprendre ses esprits, à guetter les premières feuilles, je m'aperçois que le jardin est chaos debout. L'hiver tardif qui n'osait venir et que j'ai encouragé de tous mes vœux est revenu enragé. Pendant 15 jours, il a battu de ses vents et mordu jusqu'à la sève tout ce qui portait des feuilles. Il ya beaucoup de blessés et même des agonisants. Le brun demeure, là où le vert devrait fleurir.
Les courbes rondes et brunes sont celle des Lonicera nitida ...
Tristement, j'ai dressé une liste des victimes, en comparant avec celle des années précédentes.
- Hiver 2009-10. Très froid en janvier (jusqu'à -18°C la nuit) pendant 2 à 3 semaines. Bonne couverture neigeuse de 20 à 30 cm.
- Hiver 2010-2011. Noyés sous 70 cm de neige du 26 novembre à début janvier. Les minima n'ont jamais été inférieurs à -10°C.
- Hiver 2011-2012. Début d'hiver printanier, gel dur et sec en février (-16°C la nuit) pendant deux semaines. Très peu de neige.
Beaucoup de comportements sont inattendus. Il y a des plantes, souvent basses et rampantes, qui se fichent du gel comme d'une guigne, mais ne supportent pas d'être englouties dans la poudreuse: Artemisia schmidtiana 'Nana'(ou ici)
, Viburnum davidii, etc ...
D'autres rendent l'âme dès que le mercure frôle les -10°C. Après en avoir bichonné pendant 20 ans, je n'aurai plus de Ceanothus, de romarin, d'Euphorbia characias, d'Arbutus unedo, .... A l'inverse, je considère, contre toute littérature avertie, les cistes comme très rustiques. Peu importe la froidure, c'est l'humidité qu'ils craignent.
C'est évident, ce dernier hiver a été le plus meurtrier des trois. Pourtant, il n'a pas fait plus froid qu'en 2009-2010. Il y a eu moins de neige, donc pas de couette protectrice. Mais le drame ne se situe pas là. Croyant ferme au printemps, la sève était remontée. Beaucoup de bourgeons étaient déjà gonflés , tout prêts à éclater. Et les voilà pris au piège , fichus jusqu'à la moëlle.
Je suis très inquiète pour les Buddleja nivea qui jouent les premiers rôles dans le jardin blanc, le Ptelea trifoliata qui trône près de la terrasse. Les Lonicera nitida protégés par un mur ou une haie sont encore vivants. Heureusement, ils se bouturent comme un charme et poussent vite.
Comment se portent vos jardins? Faites-vous les mêmes observations que moi ?
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