Entre Noël et nouvel an, un peu d'exercice ne fait pas de tort : je retourne le compost!
Beaucoup considèrent cette tâche rebutante. Moi, je l'aime. Je renoue avec le jardin abandonné depuis 3 semaines et une nouvelle année jardinière commence, fleurie de bonnes intentions: sûr que ce sera le meilleur des composts qui nourrira un jardin plus généreux que jamais. Juré, promis.
Et pout tout avouer, j'adore tripatouiller la terre, même celle en devenir, encore encombrée de déchets alimentaires. C'est de l'or, de l'or brun, la vie à l'état pur. Le contact charnel avec notre terre, mère à tous, me ressource au plus profond de mes entrailles.
Je fourche à tout va, du bac plein vers le bac vide. Tous les 15 cm je jette quelques poignées d'activateur bio, j'étale un peu de fumier, puis je recommence. De couche en couche, le millefeuille s'épaissit et se transforme en garde-manger de rêve pour les vers rouges (Eisenia fetida ou E. andrei ?). Ils vont le remuer, le tamiser, le digérer, l'alléger. Un régal pour eux et pour moi.
Parfois je m'arrête un peu pour souffler et taper violemment le tas avec le plat de la fourche en poussant des cris de Sioux, histoire de réveiller les rats qui y logent, bien au chaud sous le cellier. J'ai bien trop peur de me retrouver nez à nez avec une famille au grand complet. Cette rencontre fortuite a eu lieu une fois, tout le quartier l'a entendue. Je n'ai pas envie que cela se reproduise!
Heureusement, il y a des découvertes plus joyeuses: un pince de homard, un sécateur, quelques moules. Le bilan de cette année est particulièrement riche: 3 cuillères, un couteau, une paire de ciseaux et un grattoir....
En mars, le compost sera juste à point. Assez décomposé pour ne pas brûler les plantes mais les nourrir, et encore assez brut pour gêner les mauvaises herbes.
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