J'adore me promener dans un arboretum. En été, j'ai rarement le temps, mais en automne, quand les arbres flamboient, je le prends quoiqu'il arrive.
Carya grandiformis |
Tout en marchant, je m'émeus de leur ramure puissante, tendue vers le ciel ou tourmentée comme un vieux cep. Je tapote les écorces crevassées pour apprécier leur moelleux. Je les caresse avec tendresse aussi. Je tire les branches basses et j'observe la disposition des feuilles, l'arrangement des nervures et la vigueur des bourgeons. Comme les enfants, mes poches pleines de glands, faines, châtaignes, noix et bogues enflent et me transforment en bibendum.
|
Mon arboretum préféré est celui de Tervuren. Début du siècle dernier (1902), Léopold II, note deuxième roi, a voulu implanter sur la centaine d'hectares qu'il possédait là, un arboretum. Il en a confié la création à C. Bommer, directeur du Jardin Botanique National. Celui-ci a organisé les plantations en 40 parcelles géographiques, balayant toutes les zones tempérées de l'hémisphère Nord, de l' Alaska à Hokkaido. Leur souci n'était pas esthétique mais économique. Il s'agissait d'observer le potentiel industriel des espèces capables de s'acclimater. Les taxons sont plantés serrés en en plusieurs exemplaires.
Cent ans tard, les plantations sont à maturité et l'ensemble si vaste qu'il nous a fallu 4 heures de promenade attentive pour parcourir la seule côte Est de l'Amérique du Nord! L'espace est ouvert gratuitement de l'aube au crépuscule. Malheureusement, l'étiquetage est sommaire ou inadéquat. Sans l'aide d'un connaisseur, il faut se munir de l'un des ouvrages suivants qui hélas se font rares dans le commerce:
|
|
|
Les commentaires récents