Je vous l'ai déjà dit. Depuis deux ou trois ans, je me prends de passion pour les œillets. J'ai abordé le genre par le côté rose lilas pour les massifs mauves (Dianthus amurensis 'Siberian Blue'). Et j'ai très vite compris que la famille avait bien du mérite: feuillage souvent gris bleuté persistant et, ce qui va ensemble, grande résistance au sec.
J'ai alors pensé à notre jardin blanc ou gris. La sécheresse naturelle des lieux est accentuée par un magnifique bouleau de Jacquemont que je finis par maudire: il boit 400 litres par jour en été!!! Et si les œillets se plaisaient là aussi ?
J'ai d'abord planté le réputé 'Mrs Sinkins'. Tout à fait à l'aise dans cet univers frugal, il a bien prospéré et fleurit avec conviction en juin. Mais je n'ai pas adoré ses fleurs trop voluptueuses, aux pétales nombreux et lourds, virant au flasque à la moindre pluie.
A Hessenhof, j'ai trouvé D. arenarius. Merci le hasard, ce fut la bonne pioche. Il est parfait: petites fleurs blanches, délicates, légères, posées comme des flocons sur un feuillage bleuté, trapu et tapissant. Il pousse vite et a résisté à -17°C en 2009 et 60 cm de neige pendant 6 semaines en 2010. Il fleurit en juin, et un coup de cisaille le fait repartir pour tout juillet.
Il tombe à pic. L'Artemisia schmidtianana 'Nana' qui enchantait ce jardin de son feuillage gris argenté étincelant et formait enfin un beau tapis après 6 ou 7 ans de soin, a succombé, non pas au froid, mais la neige de l'hiver dernier. Il n'en reste que 20 cm². Tout est à refaire! Heureusement, l'œillet est là et peut très bien la remplacer en attendant. Il n'a pas le même éclat, c'est vrai, mais il est bien robuste!
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