Au Nord de la Loire, la culture des tomates est hasardeuse. Bien sûr il y a des années fastes où les grappes de fruits rouges et dodus dégoulinent entre des feuilles rutilantes. Le jardinier est alors si fier qu'il se prendrait presque pour La Quintinie... Mais c'est rare. Tous les quatre à cinq ans peut-être ...
Pour une récolte plus certaine, il faut une serre et la mienne est trop petite pour tout ce que je veux y mettre: concombres, semis, boutures, melons, etc ... Depuis l'année dernière, j'emploie une technique qui permet de déjouer les conditions climatiques. Je recouvre chaque pied d'un plastic noué au sommet et perforé pour permettre la respiration des plants. Les tomates y sont à l'abri du froid et des pluies qui boostent le mildiou. Comme dans une serre.
L'entretien est un peu plus compliqué. Il faut soulever les dessous de chaque plant pour le pincer ou l'attacher. Et l'esthétique du potager en prend un coup: des silhouettes blanchâtres hantent les carreaux et font presque peur aux autres légumes. Mais le résultat est là! Cette année, malgré un été "pourri", j'ai récolté à ce jour 1,5kg par pied et ce n'est pas fini. Le Mildiou n'a qu'a bien se tenir, je n'ai pas encore vu l'ombre d'une tache noire.
Grâce à ce système, j'ai pu déguster des variétés plus exigeantes, comme les 'Têton de Vénus' . La forme est suggestive et la chair ferme savoureuse à souhait.
Les commentaires récents