Par moment, notre jardin me paraît trop grand pour mes capacités physiques vieillissantes. Mais lorsque je tombe nez à nez avec des arbres comme ce Tilia insularis rencontré l'arboretum de la Sédelle, je regrette subitement qu'il soit si petit.
C'était fin juillet. Ses milliers de petites boules jaune pâle, ébouriffées et soyeuses nous ont enveloppés de leur parfum suave. Nous étions ébahis par tant de beauté. Et nous n'étions pas les seuls. Tout ce que le secteur comptait d'abeilles s'y était donnée rendez-vous pour une orgie bourdonnante.
Les bouquins en parlent peu. J. de Belder l'ignore carrément. D'après eux, certaines de ses feuilles ont une étrange dent, ressemblant à leur extrémité pointue, qui se développe sur le côté. A vrai dire, je n'ai rien remarqué sur place.
C'est ce bon vieux Ernest Wilson qui l'a ramené d'Orient juste après la première guerre mondiale. Dans sa Corée natale, il grimpe jusqu'à 35 m, mais ici, il se contente de 8 m. Il est donc parfaitement calibré pour les petits et moyens jardins de chez nous. Hélas, c'est encore trop pour la place qu'il me reste dans le jardin. Mais si Olivier renonçait à son cher gazon...
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