Bleu. J'adore le bleu, partout, et plus encore au jardin. C'est une couleur qui me semble conçue pour nos cieux bas et moyens. Sa subtilité lumineuse ennoblit doucement la grisaille de nos nuages.
Je le cultive depuis longtemps dans nos grands massifs, surtout au printemps (geranium, iris, centaurées, Baptisia, ... ) et en automne avec les Aster. En été, il est plus rare dans le monde végétal, comme si la nature s'accordait aux rayons d'un soleil plus franc sous lesquels s'affadissent les couleurs douces.
Mais je suis toujours hésitante sur la manière de le mettre en valeur. Faut-il se limiter au bleu et ses nuances violettes, ou dois-je y ajouter, avec force ou en contrepoint léger, du pourpre, du jaune, du blanc ou que sais-je d'autre ? Comme toujours dans ces cas-là, je trifouille dans mes photos pour chercher de l'inspiration et rectifier le tir.
A Suddeley, le jardinier a très clairement joué la carte du pourpre. J'y perçois de la distinction et beaucoup d'élégance. Mais en grande surface, sur toute la longueur de nos massifs, je crains la froideur, la rigidité, voire la tristesse. Et nos briques n'ont pas la douceur des pierres anglaises.
A Ascott, l'harmonie est chromatiquement proche de la précédente, mais dans des teintes bien plus claires. L'élégance demeure mais s'y ajoutent fraîcheur et optimisme.
A Bennington, le contraste du jaune réveille l'harmonie entre le bleu et le pourpre. Electrisé, le bleu devient primesautier, printanier.
Je suis très attirée par la vivacité de ce dernier massif. Et vous ?
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