Au jardin, il n'y a pas de travail plus éreintant que la division des Miscanthus.
On commence par être impatient de voir grossir les petites touffes timides et étroites que l'on vient de planter et deux ou trois ans plus tard, elles sont devenues si imposantes et costaudes que l'on ne sait comment s'y prendre pour les limiter. Leur souche devient dure comme de la pierre. A tenter de les diviser, j'ai émoussé plus d'un fer de bêche et brisé quelques manches. Sans compter les maux de dos.
Chez Piet Oudolf à Hummelo en septembre 2010
Après bien des déboires, plutôt que d'affronter la plante de manière frontale, bêche au milieu de la touffe, j'ai essayé de la prendre à revers. Je déterrais alors complètement le Miscanthus, lui coupais les chaumes, le retournais et le posais sur une bille de chemin de fer en guise de billot. Armée d'une hache, et parfois même d'un merlin, je lui tranchais net la motte. La méthode était efficace, mais pour le dos, c'était bien pis. Et problème imprévu, la touffe déterrée et pourtant aussitôt replantée, mettait deux été à retrouver ses esprits.
Plus récemment, décidée à plus de douceur, j'ai choisi de biaiser. En automne, en cherchant des failles avec le fer de bêche, je sépare petit à petit des éclats tout autour de la touffe. Au printemps, je recommence. C'est efficace, la plante supporte parfaitement ce traitement et mon dos est ravi. Il faut compter malgré tout beaucoup de sueur et environ 40 minutes par pied deux fois par an pour la faible femme que je suis. Et vous comment faites- vous ?
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