Je me suis promenée pendant deux bonnes heures dans les Jardins de la Sédelle et j'y ai rencontré un jardinage qui n'a rien à voir avec le nôtre...
Là-bas, la nature est juste comme il faut. Pas de pentes brutales ou d'escarpements vertigineux, mais de tendres vallons qui dodelinent. Pas de forêts denses aux ombres angoissantes, mais des bosquets clairs de chênes et de châtaigniers taquinés par les haies basses d'aubépines et de noisetiers. Rien que du vert et de la tendresse.
N. et Ph. Wanty ont respecté le décor en plantant des arbres par-ci et éclairci le paysage par-là. Ils ont souligné la pente par des haies souples, et tracé des chemins pour titiller le promeneur. Un creux naturel s'est rempli d'eau et la lande de bruyère qui surplombe la Sédelle a été dégagée. Leur créativité s'est mise au service de la nature qu'ils ont délicatement sculptée pour en révéler la beauté au promeneur. Le résultat est très émouvant. On s'y sent tellement bien.
J'aimerais tant pouvoir jardiner comme cela. Mais il n'y a plus de nature à modeler ici. La ville et les industries n'ont laissé aux jardiniers que des champs en lanières et des friches sinistres. Pour commencer un jardin, il faut assurer des verticales et des horizontales, des droites et des courbes et recréer une nature qui toujours semble parachutée. Seuls les mamelons sombres des terrils défient notre imagination....
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