Plus j'avance plus il me semble que l'été est la saison que j'apprécie le moins au jardin. Il y a du vert et de l'opulence, des couleurs et de l'exubérance, mais les conditions climatiques sont trop extrêmes pour tant de délicatesse.
Le danger numéro 1, c'est la sécheresse, surtout lorsque la canicule l'accompagne. Malgré les arrosages, si la température dépasse 30°C, il ne faut pas une semaine pour que le jardin prenne des allures de Sahel. Arrivent ensuite les orages avec des pluies diluviennes, qui, en une heure peuvent achever de coucher tout ce qui tient encore debout.
Et cette année, nous avons eu droit aux deux excès climatiques coup sur coup! Comme les humains, certains jardins sont plus costauds que d'autres. Le nôtre affublé d'une terre légère comme la cassonade est fragile en diable. Au moindre coup de chaud, il fait pâle figure. Et plus les arbres grandissent, et leurs racines aussi, plus la situation se corse.
Nous avons essayé de nous adapter. Nous avons installé des arrosages automatiques dans le potager et le long des deux grands massifs bleus et mauves. Tête au cagnard, pied dans l'eau. Les tomates adorent ce régime, les phlox un peu moins. Mais ils tiennent.
Et puisqu'au prix du m³ d'eau ce serait de la folie d'étendre le procédé partout, pour le jardin jaune, nous avons choisi des plantes adaptées au régime sec en été: graminées, helenium, ... Type prairie américaine. Epreuve réussie.
Mais vous devriez voir la tête que tirent la pergola et le jardin blanc. Devrais-je aussi les transformer en jardin sec? Mettre des graminées partout ? J'aime beaucoup ces plantes, mais j'aime aussi la variété, les atmosphères différentes.
Les étés extrêmes vont à l'évidence se répéter. Ai-je vraiment le choix ? Voilà l'objet de ma petite déprime toute passagère, puisque déjà des idées viennent me chatouiller le cerveau...
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