Les souches d'arbres abattus sont toujours un problème au jardin. Je n'y vois que deux solutions. Soit on les extrait, soit on les laisse sur place.
La première formule nous a toujours faits frémir. Imaginez une chenillette, armée de vérins, creuser d'ornières le gazon-trésor d'Olivier et arracher les racines de l'arbre défunt, laissant derrière elle un cratère digne de Verdun après un tir d'obus. D'horreur nous avons chaque fois choisi la deuxième option. Les ultimes vestiges de nos chers disparus sont donc restés plantés là, mais ces masses éparses et incongrues ne sont pas très jolies. Et à la longue, je crains que notre jardin ressemble à un cimetière sylvestre.
Au deuxième plan, la spirale de buis qui entoure la souche du tilleul remplacé par un Malus tchonoskii et à l'arrière plan, le Catalpa malade |
J'ai tenté de masquer la souche de notre grand tilleul par une spirale de buis encore en formation. Mais tout près de là, le Catalpa est occupé à tourner de l'oeil. Sa fin de vie est programmée pour l'automne. Que faire de sa base égarée dans un coin du jardin jaune ?
Une fois de plus, c'est en Angleterre que j'ai trouvé la solution, à Steane Park plus exactement. C'est un très beau jardin dont la partie basse est sillonnées de canaux et d'anciens viviers. Lady Connor y a aménagé d'intéressantes zones marécageuses .
Dans un coin plus sauvage, j'ai été surprise par un tronc taillé en forme de siège pourvu d'un dossier. C'est exactement ce qu'il faut à notre Catalpa! Il se transformera en coin repos, parfaitement bien situé dans un coin légèrement ombragé, d'où on pourra contempler les fleurs jaunes se mêler aux graminées. Je suis certaine qu'il appréciera cette reconversion. Malheureusement, il faudra contempler en solitaire. Le tronc est trop étroit pour autoriser les conversations...
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