Au début de ma passion pour le jardinage, j'accordais peu d'importance à la présence de l'eau au jardin. Le mien, perché sur le flanc d'une petite colline en était parfaitement dépourvu. Ca tombait bien. Mais à force de musarder de jardins en jardins, le doute s'est insinué.
J'ai commencé par trouver beaux les étangs aux rives incertaines dans lesquels se mire une végétation généreuse. L'eau devient puits de lumière, morceau de ciel mouvant qui éclaire la terre. Mais ce spectacle romantique, calme et grandiose, ne convient qu'aux grands jardins. Dans un petit espace, il frise le ridicule. Cela ne me concernait donc pas.
Puis, je me suis aperçue que dans les jardins plus modestes, l'eau pouvait devenir un élément formel. Cercle, carré ou rectangle, le miroir devient motif et organise le paysage. A Great Dixter, l'hexagone d'eau et de pierre, inscrit dans un grand carré, ne laisse personne indifférent.
Au jardin Plume, l'eau scintille dans un carré au ras du gazon et s'intègre dans la prairie. Les styles sont différents, les matériaux varient, mais chez l'un comme chez l'autre, la force de la surface lisse et géométrique m'a subjuguée. Certains accentuent encore le trait en noircissant les parois ou même l'eau (comme à Bury Court ou ici).
Une porte s'est entrouverte, ma curiosité s'est éveillée et j'ai découvert que l'eau avait beaucoup d'autres charmes encore ... Affaire à suivre...
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