Il m’a fallu du temps pour apprécier les graminées. Mon oeil, plein d’a priori, les confondait volontairement avec des chiendents qu’un jardinier peu soigneux aurait laissé vagabonder parmi les fleurs.
C’est à Laura Dingeman que je dois ma conversion. Dans son jardin, je suis tombée à genoux devant une scène toute simple que jamais je n’oublierai. Entre des Heuchera et des Sedum ‘Matrona’, elle avait éparpillé une graminée divine, dont les épillets translucides miroitaient dans le soleil d’automne. L’herbe aux diamants. En un éclair, son nom s’est glissé au premier rang de ma liste d’achats.
Et je l’ai essayé dès l’année suivante. Elle s’est plu tout de suite. La jardinière n’y est pour rien. Elle a tout bonnement un caractère en or. Elle est contente partout, qu’il fasse chaud ou froid, qu’elle soit au soleil ou à l’ombre légère. Il paraît qu’elle préfère l’humidité, mais mon jardin sec ne s’en est pas aperçu.
Le seul petit reproche qu’on puisse lui adresser, c’est sa discrétion. Elle ne s’affirme parmi les vivaces qu’en septembre octobre, lorsqu’elle fleurit.
Pour les pointilleux, les botanistes la baptisent tour à tour Stipa brachytricha, Calamagrostis brachytricha ou Stipa brachytricha. Incapable de retenir ces élucubrations hésitantes, je m’en tiens à son nom populaire.
Côté lectures, je viens de finir “Textes et nouvelles de moi”, un recueil de nouvelles écrites par Philippe. J’ai vraiment été impressionnée par son talent imaginatif. En 3 ou 4 pages, il parvient à boucler un petit scénario.
Et le lecteur se prend tellement au jeu qu’il est tout triste lorsqu’il s’aperçoit que c’est déjà fini. Avec chaque histoire, il y a de quoi alimenter tout un roman. Au boulot, Philippe, on n’attend que ça!.
Côté festif, je viens de mettre en ligne une recette de magret séché facile.
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