Nous visitions un jardin privé du centre de la France. Par voie internautique, une vingtaine de jardiniers fêlés, venus parfois de très loin, s’étaient donnés rendez-vous là.
Même si les rencontres sont rares, grâce aux échanges virtuels, la complicité jardinière est immédiate. Nous discutons de nos plantes, nous extasions du jardin que nous visitons ensemble. Nous rions beaucoup aussi. Brusquement, le jardinier organisateur, qui connaît bien les lieux, me tire par la manche:
- Il faut que tu ailles voir là derrière. Il y a un magnifique platane. Je suis sûr que tu vas adorer.
- Un platane ? Mais c’est énorme! Beaucoup trop grand pour mon jardin!
- Non, non! Pas celui-là. Il pousse très lentement. Il est superbe. S’il te plaît, va voir…
J’abandonne le groupe et me glisse furtivement derrière le bosquet. Et là, je découvre une petite chose haute d’1,5m au feuillage étourdissant. Imaginez des paumes ouvertes aux doigts tendus vers le ciel, scintillant de cuivre violacé au soleil. J’ai été conquise immédiatement.
De retour ici, j’ai potassé le sujet. Jelena de Belder le confirme rustique et de croissance très lente. Ouf! Hillier l’ignore superbement. Tant pis, je fonce. Et quinze jours plus tard, soit le 17 novembre 2006, il est planté.
Il a résisté parfaitement à tout, sécheresse et grand gel. Chaque année, il lance une longue tige qui démarre à 30 cm de haut environ et s’arqueboute presque jusqu’au sol pour déployer son feuillage. Je l’ai placé dans le petit coin de sous-bois orange en compagnie de l’Euonymus myrianthus. Ils vont très bien ensemble. Et je suis toute reconnaissante envers l’ami jardinier qui m’a si bien conseillée.
Si vous voulez découvrir un sujet adulte, faites un petit tour ici.
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