La Villa Lante a tout du jardin italien: les entrelacs, l’eau et la vue sur la campagne. Pourtant, je l’ai trouvé bien différent. Loin de la folie des grandeurs de la Villa d’Este, à l’opposé de l’extravagance de Bomarzo, il respire la mesure, l’amour de la nature et le plaisir des sens.
Le cardinal Gambara (16è s.), homme à coup sûr empreint de tempérance, n’a pas voulu rivaliser avec l’ambition de ses voisins. Il a chargé Vignola de concevoir un jardin pour la promenade, la fraîcheur des repas ombragés, les prières et les rêveries dont l’équilibre renforcerait la solidité de son âme.
La maison, qui tient plus du pavillon que de la villa, est au service du jardin dont elle ponctue la symétrie. Et pas besoin de grimper au premier étage pour contempler l’harmonie des broderies. Placées sur la terrasse la plus basse, à l’entrée du jardin, elles se dévoilent au fur et à mesure de la promenade qui gravit le terrain en pente douce.
L’eau, présente partout, ne rebondit pas en cascades fracassantes. Elle s’écoule doucement d’une fontaine, ruisselle sur des festons de pierre, rafraîchit la main du visiteur qui s’attarde sur une rampe et traverse une table de pierre pour refroidir les bouteilles….
Mesure et équilibre ne riment pas toujours avec simplicité, mais procèdent souvent d’une extrême sophistication…..
Toutes mes excuses pour ces 10 jours de silence. Quelques événements aussi heureux qu’extraordinaires ont bouleversé mon quotidien….
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