Aujourd'hui (Mardi 21 juillet), jour de flemme. Pas envie d'enfiler trop de kilomètres et grand besoin de verdure. Nous avons choisi le Mont Terminillo. A 2000 m. d'altitude et 40 km d'ici, il nous fait de l'oeil depuis notre arrivée.
Après quelques chalets suisses made in Roma, incongrus, plantés en bas des pistes de ski comme des Ammanites tue-mouches au pied d'un rocher, j'ai eu une grande émotion. Imaginez à 2000 m. de haut, des mamelons rocheux recouverts d'herbe vert printemps et tapissés de fleurs. J'avais les pupilles en extase. Nous avons choisi un itinéraire de promenade prudent pour ménager mon vertige et pas trop long. Et je ne suis jamais arrivée au bout ...
J'avançais un pied à la fois, pliée en deux, les yeux rivés sur toutes les taches colorées, et l'appareil photo prêt à la détente. A chaque virage, les plantes étaient différentes. D'abord les molènes et gentianes (Gentiana lutea) mêlées aux épiaires (Stachys alpina), et plus à l'ombre la digitale jaune (Digitalis lutea). Plus haut, sur les pentes herbeuses, les raiponces (ou jasione ?), les persicaires bistortes, avec les campanules à feuilles rondes (Campanula rotundifolium) et agglomérées et les linaires pourpres. Et tout en haut, sur les crêtes rocheuses, des joubarbes des toits avec des aulx à tête ronde (Allium sphaerocephalon) et des oeillets des chartreux (Dianthus carthusianorum) nanifiés par un environnement exigeant.
Je dansais comme une Proserpine cinquantenaire dans une prairie de Botticelli, et Olivier-Zeus sans foudre, arrivé en haut de l'Olympe s'agitait comme un sémaphore: "Viens c'est divin!"
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