Le week-end dernier, nous étions invités chez une amie jardinière dans la banlieue parisienne. Le portail noir s'est ouvert, et tout de suite je me suis sentie reposée du trajet pourtant laborieux. Le jardin est tout petit. Quelques mètres carrés courent autour de la maison, mais tout y est. L'helxine mousse entre les dalles, les tomates rougissent le long du mur, les grimpantes escaladent tout ce qu'elles peuvent, deux petites ouvertures dans le mur repoussent les limites du jardin, quelques buis taillés charpentent la végétation et les chaises de jardin n'attendent que nous.
Après un bon repas, nous partons ensemble, J., moi et nos maris visiter un jardin proche où nous rejoint S., une autre amie jardinière. Nous discutons beaucoup, nous hésitons. Il y du bon et du moins bon dans ce lieu. Devant une terrasse en bois adossée à un grand miroir je m'exclame:
- "Aïe, ça fait magasin!"
- S. réplique: "Chez toi, J., c'est beaucoup mieux."
-"Comment ça ?" dis-je . "Je n'ai pas remarqué de miroir chez toi, J. ".
- "Mais si, mais si, tu n'as pas bien vu...."
Et là tout à coup je comprends. J'ai été complètement bluffée. Les trous dans le mur de J. sont factices. Ce sont des miroirs. J. les a judicieusement placés pour qu'ils reflètent le ciel et le jardin et pas la maison. Cernés de verdure, l'illusion est parfaite.
Bravo J. et merci encore pour ce merveilleux week-end.
Carzan vient tout juste d'écrire un billet où il est aussi question de miroir....
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