Un peu comme chez les humains, il y a des plantes fortes en gueule. Elles monopolisent l'attention et, qu'on le veuille ou non, ce sont elles qui donnent le ton à l'assemblée. Un Cornus controversa 'Variegata' par exemple, planté dans un massif, fait le spectacle à lui tout seul. Il y en a d'autres qui préfèrent jouer les seconds rôles. On ne les voit pas tout de suite, mais à force d'aller et venues, de coups d'oeil exercés, le rôle subtil qu'elles jouent devient évident.
Oemleria cerasiformis est de cette trempe-là! Il est affublé d'un nom impossible à retenir, les ouvrages savants ne lui consacrent que deux ou trois lignes et banalement vert onze mois sur douze, il passe totalement inaperçu. Je l'ai découvert dans un numéro de "The Garden" qui le mettait en scène avec des perce-neige. Il me le fallait donc et je ne le regrette pas.
Pas difficile pour un sou, il apprécie l'ombre claire et toute bonne terre de jardin. Il dépasse rarement 2 à 3 m. de haut. Jeune, il a une silhouette de flûte à champagne et devient coupe avec l'âge. Fin d'hiver, il sort de l'anonymat. De petites fleurs blanches s'ouvrent. Un peu comme les Ribes, elles sont réunies en grappes pendantes.
Je l'ai planté au Nord, près de la maison, presque sous le Parrotia. Il supporte très bien cette situation , mais avec obstination, il fleurit mi-mars lorsque les perce-neige qui tapissent son pied sont fanés.... N'empêche, j'adore la légèreté et la fraîcheur de sa floraison qui fleure bon le printemps.
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