A Paris comme dans toutes les grandes villes, les jardins privés sont rares. Ceux qui disposent d'un balcon ou d'une terrasse sont privilégiés. Mais le manque doit nourrir le rêve puisque c'est là que se trouvent les plus belles librairies de jardin que je connaisse.
Par le plus grand des hasards (!), nos déambulations parisiennes s'égarent toujours rue Jacob, n°26, à La Maison Rustique. Le moment est magique. Il me faut du courage pour préserver l'intégrité de mon portefeuille et l'organisation de l'après-midi.
Cette fois, sur les conseils de JP du Jardin habité, nous avons fait un crochet de plus pour découvrir La Librairie des Jardins. Cachée derrière le portail d'entrée des Tuileries côté Concorde, c'est une véritable caverne d'Ali-Baba pour jardiniers. Nous y avons passé un bon bout de temps le nez plongé dans de fabuleux grimoires à rêver de verdures paradisiaques. Les achats de livres en ligne sont simples et très faciles, mais rien ne vaut le contact pour choisir. Feuilleter un peu, refermer, aller plus loin, regarder un autre titre, puis revenir, rouvrir, hésiter ... et craquer.
Cette fois, le portefeuille s'est un peu allégé puisque j'ai flanché pour deux revues: Polia et Connaissance des Arts. Jardins.
J'avais déjà feuilleté la première avec convoitise chez une amie. A raison de deux numéros par an, il s'agit de paysagisme, d'histoire et de patrimoine. Et petit clin d'oeil à mon billet précédent, dans le n° 10 que j'ai acheté, N. de Harlez de Deulin signe un article sur les jardins du Prince-Evêque de Liège au XVIIIè s.
La deuxième m'était complètement inconnue. Elle paraît une fois l'an seulement. L'esprit est plus contemporain et international. Le n°2, dévoré sur le retour, parle de la Mortella à Ischia, de Niemeyer et Burle Marx au Brésil, en passant par le domaine de Courson, etc... .
Heureux et rassasiés, nous avons poursuivi notre périple. Fin d'après-midi, dans le parc Monceau, fatigués par nos sacs alourdis, nous nous sommes assis sur un banc. Le soleil était plus vigoureux que chez nous.
Les Parisiens n'ont pas de jardins, mais ils ont de très beaux parcs. Et me voilà rêvant d'un week-end consacré aux jardins parisiens...
Les commentaires récents