Après deux arbustes, place au minuscule et au sensuel. Toutes folioles dressées, cette armoise ne dépasse pas 5 cm de haut. Moussue et douce, c'est une plante à toucher et à caresser. Elle tapisse d'un brouillard cristallin les terres nues que le jardinier lui offre.
Elle a horreur de patauger tout l'hiver dans l'humidité des sols lourds qui emprisonnent ses racines, mais adore se poser sur les terres légères et chaudes, comme un lézard au soleil.
Est-ce parce qu'elle est petite et lente, ou parce qu'elle a horreur de la vie en pot qu'elle est si méconnue ? Pourtant, de toutes les armoises qui vivent ici, c'est elle que je préfère. En été, elle émet quelques vagues tiges fleuries de jaunes que je coupe sans pitié.
Avec patience et divisions régulières au printemps, je l'encourage à tapisser le cercle central du jardin blanc. Quelques fétuques et des aster rampants (Aster ericoïdes 'Prostatus') l'y attendent.
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