Nous venons de passer un bon grand week-end comme je les aime. A force de fréquenter les forums, groupes de discussion et blogs divers, j'ai rencontré des jardiniers encore plus dingues que moi. Certains sont devenus des amis. Et deux ou trois fois par an, je reçois un mail qui commence toujours à peu près de la même manière: "Tiens, si on on faisait une petite virée par là ? Y a de quoi voir, tu sais! " Et hop, nous fonçons, et revenons à chaque fois ravis. Cette fois, ce fut dans le Tarn. Le programme était plus architectural que jardinier.
Entre la cathédrale d'Albi, Toulouse-Lautrec, le jardin des paradis à Cordes sur Ciel, le vin de Gaillac et les Bastides, nous avons beaucoup appris, discuté passionnément, bien mangé et beaucoup ri. Entre-temps, mon oeil jardinier - qui ne me quitte jamais - s'est ému du travail discret des jardiniers municipaux.
J'ai d'abord été attirée par les modestes jardinières placées devant l'abbaye-école de Sorrèze. Les blancs, bien choisis, simples et discrets adoucissent l'austère façade.
Euphorbia 'Diamond Frost', Carex, Thymus, et ... Begonia (!) |
A Albi, les sauges plantées à l'entrée du palais de la Berbie scintillent à côté des gauras et des Bégonias! Les mêmes trônent au centre du jardin épiscopal dessiné par Le Nôtre.
Salvia farinaceae, Salvia guaranatica (?), Gaura, et ... Begonia (!) |
A Gaillac, nous nous sommes promenés dans le jardin italien du Parc de Foucaud. J'ai demandé à l'architecte responsable de la restauration des bâtiments qui nous guidait, quel était le paysagiste qui organisait les plantations. Personne me dit-il! Ce sont les jardiniers de la ville qui s'en occupent.
Cosmos sulphureus, persil japonais, rudbekia, zea, lantana.... |
Chapeau bas Messieurs les jardiniers des villes, les jardiniers-pour-tout-le-monde! Dans ma région, peu sont conscients du bien qu'ils pourraient nous faire. L'opinion et les pouvoirs publics qui s'en fichent, ne les stimulent guère. Mais ces quelques exemples prouvent qu'il existe bel et bien des jardiniers communaux convaincus de leur rôle social. N'est-il pas nécessaire de glisser de la légèreté et du fragile, de l'élégant et du fugace dans nos allées et venues pressées et bétonnées ?
A nous de le remarquer et de les encourager.
PS: j'en profite pour remercier les organisateurs de ce week-end et pour faire un petit clin d'oeil à Marie qui se posait des question à propos des rencontres entre jardiniers virtuels ....
Les commentaires récents