Et flûte! Je viens de perdre la première griffe de l'année ! Je me connais, c'est le début d'une longue série! Dans 5000 ans, les archéologues se casseront les dents sur un amoncellement aussi étrange. Un fada de la grelinette ? Un ferronnier pointu ? Un écorcheur pervers ? Non, juste une jardinière toquée!
Mais avisée. En dépannage, une panoplie de griffes patiente dans l'abri de jardin.
Il y en a de toutes sortes.
Il y en a qui plient dès qu'on marche dessus. Un juron terrible suit le pas distrait. Comptez 20 minutes de tenaille et de pied de biche pour desserrer les griffes. Jusqu'au prochain pas.
Il y en a à long manche. Mettons que ce soit pratique pour les grands, aux bras courts, mais tout jardinier normalement proportionné sait que c'est bien plus fatigant pour le poignet d'arracher les mauvaises herbes avec un long manche qu'avec un court.
Il y en a dont les griffes sont inclinées par rapport au manche. Pour une utilisation optimale, le jardinier doit se tenir debout, mais plié en deux. S'il s'accroupit ou s'agenouille, l'angle d'attaque est moins bon. La base du manche touche la terre avant les griffes.
Il y en a aussi dont l'extrémité du manche est lisse. Tellement lisse qu'il vous échappe régulièrement des mains. S'il fait boueux, il se mue carrément en savonnette.
Heureusement, il existe encore quelques rares fabricants d'outils qui jardinent parfois. Ils produisent alors un instrument résistant, au manche proportionné à l'emploi, aux griffes ajustées et qui tient bien en main.
Bien entendu, ce sont les plus difficiles à trouver et ce sont ceux-là que je perds.
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