La nuit, le gel cogne dur. Le jour, le soleil perce à peine la brume argentée. Pourtant vendredi c'était le printemps!
Au petit matin, une amie et moi avons mis le cap sur Hantay. 140 km avalé gaiement. Nous avions tant de choses à nous raconter depuis notre dernière virée horticole. Et arrivées là, passé la porte de la tente qui tient lieu d'entrée, le printemps a jailli.
Les pétales (ou tépales) ou d'hellébores pourpres, blancs, jaunes ou verts, aux étamines radieuses ont éclaboussé nos pupilles écarquillées. Oubliés le froid et l'attente, envolés la grisaille et l'impatience. L'année jardinière reprend enfin son cours.
Depuis 10 ans, Thierry et Sandrine Delabroye hybrident les hellébores. La palette s'enrichit, les couleurs deviennent plus profondes, se tachent et s'éclaboussent, les pétales se courbent, se multiplient, s'effilent ou s'ébouriffent, les étamines se redressent, les nectaires se gonflent.
Le fleurs doubles aux pétales échevelés et pointus et celles au coeur constellé de taches pourpres sont vraiment très belles. Les jaunes et les vertes aussi. Les gris ardoises ou presque noires sont envoûtantes mais, elles sont souvent plus trapues et, au sol, on les distingue mal.
Nous sommes revenues le coffre rempli de merveilles et nous sommes juré de revenir l'an prochain. Comme cette fois, ce sera à la première heure du jour de l'ouverture. Les trésors partent vite ...
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