J’ai de la chance, j’ai une terre à tulipes. Sa structure légère, drainante - qui me cause les pires soucis en été - leur convient parfaitement. Dès que j’en plante une, elle se multiplie à gogo !
Au début, j’achetais au marché ou en grande surface, un peu de tout que je plantais n’importe où : ‘Queen of The Night’ à côté de ‘Princesse Irène’, des perroquets à côté de fleurs de Lys, etc… Avec les années, le jardin a pris, en avril, des allures de Keukenhof, pas toujours très distinguées. J’ai essayé de les marquer pour les déplacer en été, mais il restait toujours quelques bulbilles qui reformaient rapidement une touffe. Maintenant, je les cueille dès qu’elles s’ouvrent et offre des bouquets à tous mes voisins.
Avec les années, écoeurée par ces tulipes excessives, mes goûts ont changé. Je préfère les tulipes botaniques. Deux d’entre elles sont tout pile en fleur maintenant.
Tulipa turkestanica est la plus précoce. Chaque tige, assez haute (25 cm), porte environ 7 fleurs qui, les jours gris, restent obstinément fermées et inclinées vers le bas. Dès que le soleil est là, elles se redressent, s’ouvrent et s’aplatissent en étoiles blanches à cœur jaune. Les lanières glauques du feuillage ondulent au vent. Je les associe à des Carex bronze (Carex coomans bronze ou C. buchananii ?) et au Sedum ‘Angelina’.
Tulipa tarda fleurit une à deux semaines plus tard et prolonge la scène. Trapue (10 cm de haut), elle a aussi des fleurs étoilées, mais plus grandes et plus colorées. Le feuillage vert lustré est anodin.
Toutes deux originaires des steppes d’Asie centrales, elles adorent le soleil et un sol sec en été. Dans ces conditions, elles s’étendent rapidement par stolons. On les trouve facilement chez tout bon producteur de bulbe et à prix très raisonnable.
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